Quand l’art rencontre la psychanalyse

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Sujet 3 

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Quand l’art rencontre la psychanalyse , ainsi s’appelle la nouvelle exposition du Centre Pompidou Metz . Elle retrace les grandes étapes de la vie et de l’œuvre de ce psychiatre et psychanalyste et nous amène à découvrir son intérêt insatiable pour l’art . La visite s’articule autour des concepts de sa pensée .: Stade du miroir, Lalangue, le Nom du Père, Objet a , La femme, Il n’y a pas de rapport sexuel, jouissances et topologies. Lacan à travers ces notions nous incitant à regarder les œuvres non comme des objets mais comme des puissances capables de donner à voir et à penser le monde.

Le stade du miroir , cette théorie élaborée par le psychanalyste nous montre combien il est difficile d’accéder à l’unité de son corps , de pouvoir dire « je » . Elle est en rapport direct ici avec la merveilleuse toile du Caravage « Narcisse » .

Dans le miroir de l’anamorphose, l’image dénaturée « apparaît transfigurée par un mystère ».

Dans un premier temps avec la notion de « nom du père » Lacan fait référence à la tradition chrétienne puis en rompant avec la tradition de l’ordre patriarcal arrive le non du père contre lequel les artistes se révoltent . Cette appellation évoluera vers les non – dupes errent plus tard .

Un œuvre, Sans titre, de Maurizio Cattelan, réalisée en 2007 montre, en guise d’illustration, une femme allongée sur un lit et retenue par des planches de bois l’empêchant de se mouvoir.

Depuis l’antiquité , la science et la philosophie ne cessent de se poser la question: qu’est ce que voir ? Ici les artistes brandissent le regard comme objet de l’art lui même . Nous sommes regardées par les œuvres . L’œil de Magritte avec Le Faux Miroir en est l’exemple parfait .

Au premier abord en lisant cette formule lacanienne la femme n’ex – siste pas , c’est l’incompréhension qui l’emporte . Mais Lacan explique que les femmes par essence sont plurielles leur existence ne peut être liée à aucun signifiant :  » on la dit femme, on la diffame » .

Par contre la collection de proverbes d’Annette Messager a de quoi faire réagir , abondant de propos misogynes, elle montre que les préjugés à l’encontre des femmes n’ont pas fini de s’accumuler jugez en plutôt : les femmes sont pleines de sagesse et folles quand elles réfléchissent, c’est la femme qui a fait pousser les cheveux blancs du diable, femme sage reste à ton ménage, les femmes sont comme les énigmes qui ne plaisent plus quand on les a devinées etc…

Salvador Dali, que Lacan a rencontré, annonce dans une revue du surréalisme l’usage esthétique qu’il compte faire de la paranoïa. Il explique ainsi le tableau présent dans cette exposition :

 » Récemment, au travers d’un processus nettement paranoïaque, j’ai obtenu l’image d’une femme dont la position, les ombres et la morphologie, sans altérer ou déformer en rien son aspect réel, sont en même temps un cheval. On peut penser que c’est seulement à cause d’une intensité paranoïaque plus violente que peut se faire l’obtention de l’apparition d’une troisième image et d’une quatrième et de trente images. Dans ce cas-là, il serait curieux de savoir ce que représente en réalité l’image en question, quelle est la vérité et, par la suite, on se pose le doute mental de savoir si les images mêmes de la réalité sont uniquement un produit de notre faculté paranoïaque » 

Une exposition tres intéressante qui par beaucoup de sujets et d’œuvres abordés interpelle , j’avoue avoir eu besoin de relire plusieurs fois certaines explications .