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La personne à trouver : Louise Michel .

Connue pour son engagement politique pendant la commune de Paris, condamnée à la déportation à vie en Nouvelle – Calédonie , Louise Michel est aussi une pionnière du féminisme . Elle ne supporte pas que les femmes soient sans cesse humiliées , qu’on les musèle de mille façons et le fait savoir dans ses mémoires .
« La question des femmes est, surtout à l’heure actuelle, inséparable de la question de l’humanité. »
« Les femmes, surtout, sont le bétail humain qu’on écrase et qu’on vend », avant de lancer : « Notre place dans l’humanité ne doit pas être mendiée, mais prise. »
De même elle cloue au pilori ceux qui pensent que la prostitution peut se résoudre par le biais des maisons closes . Tous les hommes pour elle sont mouillés dans cet esclavagisme particulier riches ou pauvres.
« Il y a entre les propriétaires des maisons de prostitution échange de femmes, comme il y a échange de chevaux ou de bœufs entre agriculteurs ; ce sont des troupeaux, le bétail humain est celui qui rapporte le plus. […] Si les grands négociants des marchés de femmes qui parcourent l’Europe pour leur négoce, étaient chacun au bout d’une corde, ce n’est pas moi qui irais la couper. […] Est-ce qu’il n’y a pas des marchés où l’on vend, dans la rue, aux étalages des trottoirs, les belles filles du peuple, tandis que les filles des riches sont vendues pour leur dot ? L’une, la prend qui veut ; l’autre, on la donne à qui on veut. La prostitution est la même […] Esclave est le prolétaire, esclave entre tous est la femme du prolétaire »
Un film retrace une partie de sa vie , » Louise Michel la rebelle » avec Sylvie Testud comme interprète. L’action se déroule pendant sa déportation et son exil. Cette approche a plu à l’actrice car c’était un épisode méconnu de sa vie . « J’avoue que si le film avait porté sur Louise Michel la revendicatrice, je n’aurais sans doute pas accepté. Les idéologies me paraissent souvent complexes à interpréter, et les contestataires jusqu’au-boutistes, ont tendance à m’effrayer. Mais, en déportation, Louise va se révéler une incroyable et courageuse résistante, prenant la tête des autres exilés, veillant sur eux, et, surtout, nouant un lien inédit – invraisemblable pour cette époque ! – avec les kanaks. » Elle continue de vouer à l’école un attachement indéfectible , elle apprend la langue canaque et enseigne à Nouméa .
J’ai vu ce film poignant et émouvant , je vous le conseille même si les critiques presse ne sont pas unanimes . Un très beau portrait de cette femme qui jusqu’à sa mort gardera le pouvoir de dire non , admirablement interprétée par Sylvie Testud.
