Le mot mystère

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A A A E I I B B G R R R

Le mot à trouver : barbarigaire : artiste qui exécute diverses figures avec du fil d’or et de soie .

Non, nous n’avons pas vu les œuvres d’un barbarigaire ce samedi à l’hôtel St Livier , quoique celle de Claire Pentecost explorant les différentes valeurs de la terre, pourraient par certains côtés s’y référer . Je ne me bagarrerai avec personne pour essayer d’expliquer ce que nous avons vu ce samedi au FRAC, qu’on se le dise. Si la barbarie des comportements humains peut faire sens avec certaines œuvres, les autres me laissent un goût amer d’incompréhension totale . L’arche bigarrée composée de T shirts fait partie des œuvres de Pippa Garner réalisées entre les années 1960 et le début des années 2010.

J’ai quand même réussi à comprendre que la satire de la société de consommation sous-tend sa démarche sans ramer dans une gabarre trop longtemps. Mais bon j’aurais bien aimé que l’on m’explique le pourquoi de ses découpes particulières dans les vêtements exposés . Je pense, après avoir lu quelques articles sur cette artiste, qu’il s’agit de marquer son problème avec le genre , une façon de faire réagir le spectateur. Voilà d’ailleurs ce qu’en dit l’artiste :

« Il y avait quelque chose qui semblait toujours étrange dans le fait d’être aux prises avec un genre, ou d’être isolée par son genre. Parce que la publicité, le consumérisme, à l’arrière-plan de ma vie, était très axé sur le genre. Il y avait des choses pour les femmes et des choses pour les hommes. C’était de la masculinité à outrance ou de la féminité à outrance, macho ou maquillée. Et si vous ne le ressentiez pas vous-même, vous vous sentiez mal à l’aise »

Mais j’avoue que la barre est un peu haut pour que je sois vraiment en mesure de tout apprécier.

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A A E E I O C R R T S M

Le mot à trouver : acrotériasme: amputation

Jeu du bouchon dangereux

Ce n’est un secret pour personne que les chats adorent jouer avec un bouchon , qu’il soit à l’arrêt ou lancé. Aussi, quand une connaissance m’a conseillé d’attacher un bouchon à un point fixe avec une ficelle, pour que le félin puisse à sa guise s’amuser seul, je ne me suis absolument pas méfiée. J’ai estimé que c’était une bonne façon de corser le jeu. Amarré de cette façon à une poignée d’un élément quand le bouchon s’écarte par le biais d’un coup de patte , il réamorce tout seul le besoin de la capture. Oui mais voilà, je viens d’avoir la confirmation que ce dispositif pouvait s’avérer extrêmement dangereux. Samedi, juste avant de prendre la route pour les Vosges, j’ai entendu Sybelle émettre un drôle de miaulement. Mon mari l’a trouvée complètement prostrée, ne bougeant plus, le fil complètement entortillé autour d’une patte la comprimant comme un garrot . Vous imaginez aisément ce qu’il aurait pu se passer si ce problème était arrivé alors que nous étions partis . L’acrotériasme était assuré . Il y a vraiment matière à réfléchir sur certains conseils donnés .

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E E I O M G L N R :

Le mot à trouver : morgeline : plante de la famille des stellaires appelée mouron d’oiseau .

Les anagrammes sont en gras dans le texte.

L’escapade d’Emile

Emile, le cousin de Noémie, n’est pas du genre à se laisser mener par le bout du nez sans rien dire . Non, il aime s’éloigner seul de la longère, une des plus belles de la région, et chercher toute sorte de petits animaux dont il sera le geôlier. À lui la belle limnée du ruisseau qui longe les prés bordés de morgeline. Il rigole car la grande « sauterelle » qui lui tient lieu de chaperon pour le week – end n’a encore rien remarqué. Elle ignore qu’il a un double des clés de la maison en poche et qu’ainsi il peut sortir sans lui demander la permission. Il enfile son jean élimé , lorgne en passant devant la cuisine si elle est encore bien occupée à préparer le repas de midi et se dirige le pas léger vers la porte d’entrée. Il a pris soin de rouler un oreiller pour masquer son absence sous les draps de son lit. L’astuce est énorme mais Noémie est plutôt dans la norme question génie. Il faut lui reconnaitre aussi qu’elle veille toujours à préserver le sommeil de son cousin de dix ans.

À peine a – t – il mis la clé dans la serrure et ouvert la porte qu’il se retrouve nez à nez avec Merlin, le dogue allemand à la truffe noire moirée. Pour l’instant il ne fait que gémir pour l’accompagner dans sa sortie. S’ il jappe, son escapade risque d’être de courte durée, c’est pourquoi il l’enrôle immédiatement pour le seconder. Arrivés près de la rivière, Emile se met de suite en quête de ce gastéropode d’eau douce dont il voudrait bien faire l’élevage, son régime alimentaire n’étant pas bien compliqué à satisfaire, il suffit de ramasser quelques plantes aquatiques, elles sont légion dans cette eau plus ou moins stagnante.

Le pâté en croute de Noémie dont toute la famille fait l’éloge est fin prêt, il ne reste plus qu’à le mettre au four. Elle enclenche le minuteur et se dirige vers la chambre d’Emile pour le réveiller car il n’a pas pointé encore le bout de son nez. Elle minore les décibels de son appel, puis ne le voyant pas réagir, tonitrue un « debout » qui réveillerait les morts. Quand elle découvre enfin la supercherie , elle se rue dans toute la maison à sa recherche mais force est de constater qu’il a pris la clé des champs . Comment ? c’est une véritable énigme pour elle. Rongée par la crainte de le savoir seul loin de chez lui, elle se précipite dehors en empruntant le chemin qu’ils ont souvent parcouru ensemble. Elle ne tarde pas à apercevoir Merlin qui folâtre en pourchassant les papillons. Mais Emile n’est pas avec lui. À genoux sur la berge, caché par les hautes herbes, les bras immergés dans le ruisseau, il traque sa fameuse limnée. Ce n’est qu’au bout de quelques minutes qui paraissent des heures à Noémie qu’il consent à se montrer . Morigéné comme il se doit par sa cousine, il exhibe fièrement son mollusque comme excuse. De retour à la maison , une drôle de fumée s’échappe du four. Le pâté n’a pas du tout supporté l’attente, il est carbonisé !

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A A A E Y D D H R M

Le mot à trouver : hamadryade : nymphe des bois identifiée à un arbre qu’elle était censée habiter, naissant et mourant avec lui.

Les anagrammes sont en gras .

Huile de John William Waterhouse

Marya restait fascinée par le tableau de l’hamadryade de John William Waterhouse. Elle aurait bien voulu savoir de quel arbre il s’agissait, cette nymphe apparentée aux dryades semblait surgir d’un chêne mais les feuilles qui couvraient son tronc ressemblaient plus à celles d’un lierre . Balanos était elle charmée par les notes égrenées par la flute de pan du faune ? En tous cas, elle les écoutait attentivement. Heydar , un ami fasciné par la mythologie, la rejoignit devant l’œuvre et lui expliqua qu’à l’instar de cette hamadryade il en existait sept autres : Karya pour le noisetier, Kraneia pour le cornouiller, Morée pour le murier, Aigeros pour le peuplier noir, Pteléa pour l’orme, Ampelos pour la vigne, Sykea pour le figuier. Il lui proposa de découvrir une autre adryade un peu plus loin dans le musée . Marya adhéra de suite à cette invitation et ils s’arrêtèrent tous les deux devant Aigeros peint par Emile Bin . Là aucun doute possible, elle était bien la nymphe du peuplier essayant d’éviter un drame en reculant la fatale cognée du bucheron. Une armada de mots lui vint alors à l’esprit , ceux d’un poème de Ronsard qu’elle s’empressa de partager avec son ami.

Escoute, Bucheron (arreste un peu le bras)
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas,
Ne vois-tu pas le sang lequel degoute à force
Des Nymphes qui vivoyent dessous la dure escorce ?
Sacrilege meurdrier, si on pend un voleur
Pour piller un butin de bien peu de valeur,
Combien de feux, de fers, de morts, et de destresses
Merites-tu, meschant, pour tuer des Déesses ?

Aussitôt Heydar, en entendant le mot mort, songea à l’autre signification de ce nom illustré par les peintres et lui expliqua que c’était aussi l’appellation du cobra royal . Il sortit son portable et lui montra une superbe photographie de charmeurs d’hamadryades datant de l’année 1900.

Le regard que Marya darda vers Heydar était plutôt furieux , elle avait une sainte horreur de tout ce qui de près ou de loin se rapprochait du serpent, l’anguille, l’orvet , l’hydre d’eau douce ou de Lerne . Aussi fut elle bien soulagée quand son ami fit glisser sur son smartphone la photo d’ un lépidoptère au doux nom d’hamadryade . Celui là au moins ne risquait pas de l’angoisser.

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A A I I I O B L T N S S

le mot à trouver : assibilation : en phonétique, le terme qualifie la modification phonétique d’une consonne dont le résultat est une sifflante.

Nabil avait une drôle d’élocution depuis qu’un coup de sabot de Linos (le pur sang arabe de Sonia) l’avait atteint en pleine face . L’ablation des incisives rendue nécessaire provoquait une certaine assibilation laissant l’interlocuteur perplexe. Malheureusement pour lui, il n’était pas question pour l’instant que ses gencives supportent un quelconque appareil, même en multipliant les bains de bouche pour accélérer la guérison . Mais le pire était que personne ne croyait à cette version, tous pensaient que ses ennuis venaient d’une baston. Alors, il se précipitait sur sa bouteille de vodka à l’herbe de bison posée sur la table du salon, elle abolissait toute réflexion et le plongeait dans un état second, l’isolant de toutes ces incompréhensions.

Le mot mystère

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A A E I I O D V R S N N M

définition : Désapprobation latente, hostilité sourde, se manifestant occasionnellement dans des paroles, des attitudes ou des actes.

Le mot à trouver : animadversion

Les anagrammes sont en gras dans le texte.

Sorina

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, près de la boite aux anciennes monnaies , il est posé là, à même le sol, noué d’un ruban ivoire, le grand carton marqué de son prénom« Sorina» .

Il se souvient, c’est le  printemps, mais la température n’avoisine guère que quelques degrés au dessus de zéro … Elle marche en redressant la tête, humant les premières fragrances d’un renouveau végétal évident. Les forsythias ensoleillent la matinée, la marée verte gagne maintenant les environs, du moindre arbuste au plus grand arbre. Nous décidons de prolonger notre évasion de la ville bien au-delà du petit étang. Nous admirons, amusés, les colverts rivaliser d’ ardeur avec force gerbes d’eau et cancans tonitruants pour séduire leur dulcinée. L’éveil du printemps anime toutes les espèces, du petit lapin de garenne aux cavalcades spectaculaires jusqu’au geai cacardant son animadversion à qui le dérange.

Nous prenons la direction de la croix du gibet située presqu’en haut de la colline, ce lieu mémorable qui domine la vallée servant jadis à l’exécution par pendaison des condamnés du tribunal de Metz . Alors que nous grimpons tranquillement à travers bois, sur des chemins ravinés, un bruit nous intrigue, une sorte de martèlement allant crescendo. Aussitôt nous stoppons pour essayer de l’identifier. Sorina n’est pas très rassurée, un frisson la parcourt de la tête aux pieds. Pour essayer de la rassurer je lui parle doucement

«  La, Sorina , la, ce n’est rien, ne t’inquiète pas  »

D’un seul coup, devant nous, une laie débouche de la futaie avec ses quatre petits. Impossible de faire diversion. Médusés, le souffle coupé, le moindre geste proscrit de peur de provoquer une charge de défense de l’animal, nous attendons. La mère se contente de grommeler haut et fort en traversant le chemin, les marcassins suivant à la queue leu leu.

«  Tu as vu Sorina, comme ils étaient mignons ? »

« Décidément, l’endroit est exceptionnel, la dernière fois, nous avons couru avec un chevreuil, cette fois ci nous rencontrons des sangliers, à l’avenir je prendrai l’appareil photo, tu ne crois pas ?  »

Secouant sa crinière, Sorina pousse un long hennissement comme pour m’aviser que le cliché espéré n’est pas évident. ..

Je dénoue le flot doucement, soulève le couvercle et Sorina est bientôt devant moi, sa robe gris pommelée, sa longue crinière flottant dans le vent et ces naseaux frémissants qui viennent chercher le creux de la main. Longtemps je reste à contempler les photos, revivant les merveilleux moments que nous avons partagés ensemble. Une réelle complicité nous liait, une osmose que je n’ai jamais retrouvée depuis avec les autres chevaux . Je suis encore plongé dans ma rêverie quand j’entends un appel.

«  Mais qu’est ce que tu fais, là haut ? »

« Je rêve …. »

****

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E E E I O U S S T T T R P N

Lilou nous dit : voilà de quoi vous faire rouler sous les tables mais avec modération c’est un vin genre vermouth aromatisé avec des épines.

Le mot à trouver : troussepinette

Les anagrammes sont en gras

Ester et Oreste

Ester et Oreste ont depuis longtemps quitté la route de l’urbanisation, un chemin bien trop tristounet pour ces deux êtres avides de nature. Ils ont installés leur chalet en lisière de forêt, orienté vers le sud -ouest, là où les prunelliers sont particulièrement abondants.

Ne croyez pas que ce soit pour améliorer la récolte de ces fameuses épines noires qui donnent à la troussepinette cette saveur incomparable. Non , ce couple a une passion pour les lépidoptères. L’épinette ( autre nom du prunellier ) est un excellent site d’accueil pour les papillons de jour ou de nuit.

Ils adorent regarder les pirouettes des flambés et des gazés qui persistent dans cette région contrairement au Nord et au bassin Parisien .

Postés dès le mois d’avril au plus près des arbustes, ils étudient le comportement de tous ces papillons et ne résistent pas à les immortaliser pour l’éternité par le biais de la photographie. Ils aiment aussi par la peinture , plus particulièrement l’aquarelle, les situer dans leur milieu naturel. Les cartes qu’ils ont peintes seront accompagnées de poésies et proposées à la vente sur internet . Les rapports plus scientifiques seront envoyés à des revues spécialisées. Ils savent que, l’âge aidant, il leur sera plus difficile dans quelques années de continuer à vivre loin de la ville, mais en attendant ils tissent leur toile inépuisable d’observations et puisent dans le nectar de l’émerveillement .

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Les lettres : E O O O U S T R P H D N B

Le mot à trouver boustrophédon : Une écriture qui ne s’arrête jamais en bout de ligne allant de gauche à droite puis de droite à gauche.

Les anagrammes sont en gras.

Impressions d’un soir

Je subodore que vous n’allez pas me croire si je vous dis que j’ai commencé par écrire ce billet comme un boustrophédon et vous aurez parfaitement raison. Je ne veux pas shunter vos connexions synaptiques, je me doute que vous n’apprécieriez pas. Car en plus du tracé d’écriture qui change alternativement de sens, de ligne en ligne, et de droite à gauche , il faudrait en plus ne pas laisser d’espace entre les lettres ! Vous vous rendez compte des tours et détours obligatoires de votre oeil pour déchiffrer le message ! Quel bonheur d’agencer les mots sans se faire de nœuds dans la cervelle, les laisser s’envoler comme un vol de bourdon, et les voir se poser chacun tournés dans le bon sens.

Je voulais juste revenir sur ce dernier lundi soir où Phoebus nous ‘a vraiment surpris. Alors que les nuages avaient installé leur chappe de plomb, que la pluie n’avait pas cessé de la journée, il nous a offert un ciel de toute beauté comme poudré de blush magenta et pourpre. Après avoir joué avec la vitre, prudents nous avons ouvert la fenêtre pour saisir ce moment de flamboyance en évitant les paquets de pluie du dehors sur l’objectif.

Sur le mont  en prologue à la nuit

Le   soleil  ce   passeur  de  lumière

Chasse  la    sarabande   éphémère

Par  une danse astrale  qui séduit.

Le mot mystère

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les lettres

A A A I D M N NT

Après avoir pandiculer à souhait voilà le mot qui va faire briller votre matière grise. Cet adjectif a la dureté et l’éclat du diamant.

Le mot à trouver : adamantin

Les anagrammes sont en gras dans l’acrostiche .

Un grand merci à Patrick qui me permet de partager  ses superbes créations . Un clic sur l’image pour découvrir son blog.

L’éclat du diamant

A nita manda un jour un manant,

D amian, qui devint vite son amant .

A vec l’éclat adamantin de son regard

M aint frisson, il provoquait tôt au tard,

A nimant son corps du matin au soir,

N aturellement selon son bon vouloir.

T out diamant attire la jalousie

I l admit la force de son pouvoir

N iant pourtant toute hypocrisie .

Le mot mystère

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les lettres

A A I I O U P N N T D C L

Lilou nous dit :

définition :  Cette semaine vous allez vous étirer, bailler à souhait pour trouver ce mot. Il s’agit de la contraction des muscles puis de relâcher doucement. les chats savent très bien faire. Elle est présente chez les animaux dont l’humain, fréquente au réveil ou, pour les grands animaux, après le lever.

le mot à trouver : pandiculation

Les anagrammes sont en gras.

Affaire sensible

Après l’audition d’Antonia, ce témoin capital dans l’affaire du scandale d’état, Claudio, le lieutenant napolitain, câlina un bon moment Tiana , la féline mascotte du commissariat, reine de la pandiculation. Le poil soyeux ondulait sous la caresse, un ronronnement continu lui indiquant qu’elle appréciait particulièrement cette séance et en redemandait. Au lointain l’agitation urbaine se diluait dans une sorte de bourdonnement constant; il aurait bien aimé être aussi détendu que Tiana avant d’aborder la phase suivante des interrogatoires. Mais il avait beau s’étirer au maximum en copiant ses gestes , il restait ce tiraillement lancinant au niveau de la mâchoire qui l’empêchait d’être parfaitement à l’aise. Il anticipa néanmoins les prochaines heures à venir en n’omettant pas de bien classer les éléments de preuves recueillies à charge contre l’homme qu’il devait interroger.

Si tout se passait comme prévu, il devrait bientôt procéder à l’inculpation d’un membre du gouvernement, non des moindres, le premier ministre. L’action menée à son encontre inondait la une des journaux, il importait que la justice puisse maintenant se saisir du dossier. Il fallait que cet homme, soit disant au dessus de tout soupçon, soit mis en examen le plus vite possible, il n’avait pas le droit à l’erreur. Il avait toutes les cartes en main, il ne lui restait plus qu’à les abattre pour que la vérité puisse apparaitre.

Il actionna lentement la poignée de la porte de la salle d’audition qui couinait légèrement , s’installa sans précipitation et pria l’accusé d’en faire autant. Il n’était pas celui qui donnait un sauf conduit aux attaques perverses de Cupidon, qu’on se le dise .