Chaque jour , il faut danser, fût-ce seulement par la pensée NAHMAN DE BRASLAV
Auteur : giselefayet
Mots , images , mouvements, impressionnent ma plaque sensible et la communication en est le révélateur le plus puissant .
Citation favorite :
" Être libre ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaines , c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres."
Nelson Mandela
Pour ce défi du mois écoulé, initié par Renée repris par Martine quai des rimes, un clic sur la photo logo.
Un mois de mars où la météo a soufflé le chaud et le froid , passant de températures frisant les 20 degrés à des giboulées de neige ou de grêle .
Les sorties nature n’ont pas été délaissées pour autant et nous avons pu observer de nombreuses naissances chez les oiseaux. Je n’ai pas de photos de jeunes lapinous, ils sont tres méfiants, mais eux aussi sont bien au rendez vous de ce mois de mars .
Le 12 mars nous avons eu l’occasion de voir des œuvres d’une pastelliste de talent, Michelle Schmitt, dans la commune voisine de Longeville – les – Metz . Un échange tres chaleureux avec l’artiste qui nous a permis de découvrir son parcours, son choix du pastel après l’aquarelle et ses sujets de prédilection.
Le 27 mars nous ( une partie de la joyeuse équipe ) nous sommes retrouvées pour une sortie à l’exposition Jean Morette des Récollets et au musée de la Cour d’Or . Malgré le temps maussade , le soleil était bien présent dans nos cœurs cette après midi là .
Pour ce dernier jour du mois le fiston a bravé le vent et la pluie et c’est avec ma petite tribu au complet que nous finissons ce mois de mars et entamons avril . Ne vous étonnez donc pas si mes commentaires sur vos blogs sont rares ce week – end, je suis bien occupée .
Pour le tableau du samedi, initié par Lady Marianne et poursuivi par Lilou et Fardoise, un clic sur le logo.
Fardoise nous propose de nous intéresser à la Lumière pour ces trois premiers samedis .
Impossible de ne pas penser immédiatement à cet artiste Lorrain baptisé le 14 mars 1593 à Vic sur Seille et mort le 30 janvier 1652 à Lunéville . Je veux parler de Georges De La Tour .
Je vous propose un St Jérôme lisant vu lors d’une exposition au musée de Vic sur Seille . Plusieurs tableaux étaient prêtés par des grands musées , des versions différentes de St Jérôme lisant ( de la collection particulière de la reine d’Angleterre , celui du musée du Prado entre autres ) . Tout un parcours sur le thème de ce saint qui a aussi inspiré d’autres peintres comme Léonard de Vinci , Dürer, Van Dick, Le Titien , Véronèse et bien d’autres .
Quelle merveilleuse façon de guider notre oeil que de jouer avec le clair obscur ! Le rouge de l’étoffe n’en est que plus vivant , le geste du saint ajustant ses lunettes que plus réaliste .
En soulignant les relations épistolaires du saint, le peintre souligne ici son côté intellectuel tandis qu’avec Saint Jérôme pénitent, il est représenté pris entre deux exercices celui de la dévotion et celui de l’esprit.
J ‘ invite Georges De La Tour pour
E clairer le moindre de ses gestes
R egardez c’est mieux qu’un discours
O mbre et clarté, lumière céleste,
M ênent leur danse des contours
E n sublimant la pause manifeste .
Une autre toile de cet artiste où la lumière éclaire Irène soignant St Sébastien
Cette toile de Georges de La Tour découverte en 1945 à Bois Anzeray et acquise par le Louvre fit polémique. Auparavant, on avait considéré comme original l’exemplaire conservé au musée de Berlin, puis, après de multiples examens et quelques querelles d’experts, on finit par penser que cette dernière devait n’être qu’une copie extrêmement fidèle. Ce phénomène n’a rien de nouveau. Bien des peintres recopièrent leurs œuvres, parfois pour contenter un commanditaire. Il faut aussi compter avec des copies excellentes d’artistes anonymes contemporains, voire d’élèves d’ateliers.
Le Clic Clac chez Tortue ( clic) , c’est une photo publiée le vendredi pourvu qu’elle soit rigolote, insolite, amusante, poétique, anodine.
Je vous propose une porte reflet des archives municipales de Metz abritant l’exposition Jean Morette actuellement. Celles – ci se trouvent aux Récollets, un ensemble exceptionnel avec son cloitre franciscain du XIIIème siècle, ses jardins de simples.
Nous étions de sortie, lundi, avec la joyeuse équipe pour visiter l’ exposition consacrée à Jean Morette dessinateur, graveur, historien, conteur et maitre d’école lorrain.
Quel bienfait de se retrouver dans ce monde enchanté nous renvoyant au monde de l’enfance. Nous avons carrément plongé dans ses albums comme vous pouvez le constater.
Nous avons retrouvé avec un grand plaisir cette Lorraine si chère à son coeur dans tous ses albums . Un certain nombre nous étaient déjà connus, car offerts par notre quotidien régional pour le concours de Noël , mais nous en avons découvert d’autres. Nous avons vu comment ce dessinateur s’attachait à ne conserver que les lignes , celles qui suffisent à restituer l’idée . Car pour lui un dessin ne devait pas tout montrer mais garder l’essentiel de la figure sans fioriture.
L’univers du conte et l’histoire de la Lorraine l’intéressant particulièrement , pendant des années il voyage dans les quatre départements accumulant de nombreux documents . Il publie des ouvrages sur les villes, la campagne Lorraine , les aciéries.
Sous la conduite de Victor Prouvé il est initié à la gravure , un des trois bons génies qui se sont penchés sur lui comme il le précise en notant : » Comme dans un conte , trois personnages exceptionnels se sont penchés sur moi, et qui se complétaient: Victor Prouvé, Joseph Cressot et Victor Demange »
Victor Prouvé : directeur de l’école des Beaux Arts de Nancy
Joseph Cressot directeur de l’Ecole Normale de Montigny les Metz
Victor Demange : Fondateur du Républicain Lorrain
En tant que maitre d’école il met en avant la pédagogie active de l’éveil , son credo tient en trois mots : observer, regarder et s’enrichir. Il s’attache à faire découvrir aux enfants les techniques du dessin, sa passion .
# lundi soleil chez Bernieshoot un clic sur le logo.
Je vous propose, pour ce dernier duo jaune et blanc, deux photos prise chez Elisabeth, notre amie de la joyeuse équipe. Le vert servira de transition pour la couleur du mois d’avril .
Pour le mot mystère chez Lilou un clic sur le logo .
E E E I O U S S T T T R P N
Lilou nous dit : voilà de quoi vous faire rouler sous les tables mais avec modération c’est un vin genre vermouth aromatisé avec des épines.
Le mot à trouver : troussepinette
Les anagrammes sont en gras
Ester et Oreste
Ester et Oreste ont depuis longtemps quitté la route de l’urbanisation, un chemin bien trop tristounet pour ces deux êtres avides de nature. Ils ont installés leur chalet en lisière de forêt, orienté vers le sud -ouest, là où les prunelliers sont particulièrement abondants.
Ne croyez pas que ce soit pour améliorer la récolte de ces fameuses épines noires qui donnent à la troussepinette cette saveur incomparable. Non , ce couple a une passion pour les lépidoptères. L’épinette ( autre nom du prunellier ) est un excellent site d’accueil pour les papillons de jour ou de nuit.
Ils adorent regarder les pirouettes des flambés et des gazés qui persistent dans cette région contrairement au Nord et au bassin Parisien .
Postés dès le mois d’avril au plus près des arbustes, ils étudient le comportement de tous ces papillons et ne résistent pas à les immortaliser pour l’éternité par le biais de la photographie. Ils aiment aussi par la peinture , plus particulièrement l’aquarelle, les situer dans leur milieu naturel. Les cartes qu’ils ont peintesseront accompagnées de poésies et proposées à la vente sur internet . Les rapports plus scientifiques seront envoyés à des revues spécialisées. Ils savent que, l’âge aidant, il leur sera plus difficile dans quelques années de continuer à vivre loin de la ville, mais en attendant ils tissent leur toile inépuisable d’observations et puisent dans le nectar de l’émerveillement .
Pour le clic – clac du vendredi, je vous ai montré les ouettes et leur progéniture, mais ce ne sont pas les seuls animaux que nous avons rencontrés ce jour là à Woippy sur l’étang. Bien sur, il y a toute une faune aviaire qui niche sur deux petites iles de ce plan d’eau et que nous apercevons sans peine.
Les bernaches en couple, comme il se doit en cette période, n’ont pas un caractère facile et se livrent tres souvent à des charges d’intimidation envers d’autres congénères mais elles peuvent aussi se comporter tout à fait normalement avec d’autres espèces comme vous le constatez sur cette photo avec une nette rousse et une cane colvert .
Il arrive même à tous ces oiseaux de se retrouver pour faire une ronde , si si , regardez sur la photo ci dessous. Visiblement le cygne et le fuligule morillon ne veulent pas rentrer dans la danse et font bande à part .
Un petit peu de zoom ( ce n’est que le petit appareil donc moins performant que celui que j’ai sur le reflex ) pour vous montrer de plus près la nette rousse et le fuligule morillon avec sa livrée noire et blanche, je les trouve vraiment superbes.
Ah mais, qui s’invitent près des bambous là bas ? Je me demande pendant un moment s’il s’agit de castors, car je ne vois pas la queue et je sais qu’ils sont présents maintenant dans le secteur . Mais en observant bien je remarque les incisives jaune – orange caractéristiques du ragondin et la queue cylindrique . Ils ont l’air d’apprécier particulièrement les bambous, ils restent un certain temps à grignoter et repartent rassasiés pour s’amuser dans l’eau. Un clic sur les photos pour les voir en plus grand .
Pour le tableau du samedi, initié par Lady Marianne et poursuivi par Lilou et Fardoise, un clic sur le logo.
Pour cette quinzaine Lilou nous propose soit la couleur jaune, soit les animaux et l’enfant . Je choisis ce deuxième thème pour ce samedi avec
« Le petit mendiant » d’Edmond Louyot
Comment rester insensible devant le magnifique sourire de cette enfant accompagnée de son chaton , qui soit dit en passant ne reste pas sans réaction devant le contenu du bol ( d’où le titre de l’œuvre) . On peut presqu’entendre le petit « mraouh » qu’il émet en réclamant sa part, patte levée. La lumière se concentre particulièrement sur le visage de l’enfant qui rayonne et le petit quémandeur. J’aime beaucoup le souci du détail dans la représentation de la coiffe et de l’habit de la fillette . On peut remarquer un sabot qui dépasse de la longue jupe ou robe et juste à côté une bouilloire en cuivre , un intérieur que l’on retrouve aussi sur d’autres oeuvres.
Une autre scène avec une fillette aux mêmes joues roses et rebondies qui cette fois ci rassemble deux chatons tout aussi intéressés.
N’oublions non plus les chiens avec ce tableau réunissant mère et enfant auprès de la chienne et ses chiots . Une complicité avec les animaux qui se lit facilement dans cette pose et pause en extérieur.
Pour en savoir plus sur cet artiste, la fiche que mon mari lui a consacrée.
LOUYOT Joseph Edmond
La Lobe, commune d’Arry (57) 1861 – La Lobe 1920
Peintre et dessinateur
Fils d’un cultivateur qui était maire d’Arry depuis 1860.
Son père était né à Arry, sa mère à Dieulouard.
Second d’une famille de dix enfants, il entra après la défaite de 1870 au petit séminaire de Montigny où il resta six ans avant de terminer ses études au lycée de Metz. Doué pour le dessin, il fit un bref passage à l’Ecole des Arts et Métiers de Karlsruhe puis dans l’atelier d’un peintre-décorateur de Munich avant de faire son service militaire dans la capitale bavaroise. De retour en Moselle en 1883, il obtint une bourse du gouvernement allemand et fréquenta les Beaux-Arts de Düsseldorf en 1884-85 puis ceux de Munich de 1886 à1889 ; il y fut l’élève de Johann Caspar HERTERICH. Il gagnait alors sa vie en peignant des portraits et reçut des commandes d’œuvres décoratives, en particulier pour le palais du gouverneur à Strasbourg.
En 1891, il épousa Adèle STRUPPE à Schliersee (Bavière) et débuta cette même année au Salon de Munich, ville où naquirent ses deux enfants et où il vécut jusqu’à la fin de la Grande Guerre, à l’exception d’un séjour de dix-huit mois en Moselle en 1892-93 et d’un voyage d’étude en Italie en 1895. Il y retourna avant 1914 (Santa Margherita, Trente et Venise), période où il visita aussi la Côte d’Azur. Il avait fait plusieurs séjours en Hollande, le premier en 1892 grâce à un prix fondé par l’empereur Guillaume II. Sérieusement malade à partir de 1915, il fit régulièrement des cures à Schliersee. De retour sur sa terre natale en 1919, il souffrit de l’accueil froid et méfiant qui lui fut réservé et mourut peu après : « Quel crime ai-je commis ? D’avoir gagné ma vie en Allemagne ? De nombreux Français se trouvaient dans la même position que moi. Parce que je suis devenu peintre au lieu de rester paysan ? Cela ne peut pas être. » (cité par Michel LOUYOT, 2003). Ce dernier (né à Pont-à-Mousson en 1938), petit-neveu de l’artiste, fut attaché culturel dans plusieurs pays de l’Est et poursuit une carrière littéraire.
Sa première participation connue à une manifestation collective est signalée dans L’Est républicain du 18 octobre 1890. Il s’agit de l’exposition de la Société artistique de Metz où il présentait deux tableaux. A Metz, il prit également part en 1902 et 1903 aux expositions de l’Union des Artistes de Lorraine (Lothringen Kunstlerbund) puis à titre posthume à l’exposition nationale de 1920. Ayant fait ses débuts au Salon de Munich en 1891, il fut membre du Künstlerbund « Bavaria » de cette ville. Dans les années précédant la guerre, il parcourut les villes allemandes (y compris Metz en 1909), organisant des expositions afin de subvenir aux besoins de sa famille.
Expositions particulières et rétrospectives :
1909 : Hôtel Terminus, Metz (60 tableaux)
1919 : Maison d’Art, 43-45, rue Serpenoise, Metz
2004 : Musée départemental Georges de La Tour, Vic-sur-Seille (20 huiles, 2 fusains, 2 pastels)
2014 : Stadtmuseum, Zweibrücken, Allemagne
Un certain nombre de ses œuvres se trouvent en Allemagne où certaines ont été reproduites sous forme de cartes postales. D’autres sont conservées aux Etats-Unis où son épouse et sa fille Rita se rendirent fin 1920. Des expositions-ventes furent organisées l’année suivante à New York aux galeries Anderson et John Wanamaker.
A ses débuts, Edmond LOUYOT peignait surtout des portraits et des œuvres de petit format mettant en scène des personnages en costumes du XVIIe siècle, à la manière d’Ernest MEISSONIER mais plus proches de Frans HALS par leur technique vigoureuse. Ses portraits d’enfants sont remarquables par leur fantaisie et leur perfection technique. Il se tourna ensuite vers le paysage et la peinture de plein air où il fait preuve d’une plus grande liberté de touche : vues de Hollande, des Alpes bavaroises et de la côte méditerranéenne, sans oublier de célébrer avec sensibilité les paysages et la vie paysanne de sa terre natale. Partagé entre deux cultures, il est un admirable coloriste qui cependant resta fidèle à la tradition picturale, se tenant à l’écart du courant novateur de l’expressionnisme allemand, en particulier du « Blaue Reiter » munichois.
E. LOUYOT était aussi un dessinateur subtil comme en témoignent ses portraits au pastel et au fusain, d’une grande finesse expressive.
Ce blog a pour unique but de faire partager mes critiques de livres qui sont essentiellement des polars et romans noirs. Pour me contacter : pierre.faverolle@gmail.com
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