Le tableau du samedi

Pour le  tableau du samedi, initié par Lady Marianne et poursuivi par Lilou et Fardoise, un clic sur le logo.

Pour cette quinzaine Lilou nous propose un bouquet de fleurs comme thème .

J’ai choisi ce bouquet d’iris de   Mélanie  Paigné de 1863.

Beaucoup de délicatesse dans sa manière de peindre les fleurs. Les pétales des églantines semblent capter toute la lumière mais l’œil reste très sensible à la beauté de l’iris, à la soie de ses pétales , la fleur du coeur tendre et de l’amour constant.

Mélanie PAIGNÉ( Metz 1817 – Metz 1871 )

Pastelliste et peintre

Fille d’un capitaine retraité des grenadiers de la garde né à Paris et d’une mère originaire de Jouy-aux-Arches (57) ; sœur d’Octavie STUREL-PAIGNÉ  ; nièce du côté maternel du lithographe Robert TAVERNIER* ; tante de Marie-Jeanne et de Victorine REHM*.

Aînée de quatre filles, elle perdit sa mère à dix-sept ans. Elle fut comme sa sœur l’élève de Laurent Charles MARÉCHAL auprès de qui elle apprit le pastel. Elle débuta en 1840 à l’exposition des Amis des arts de Metz puis fit des envois au Salon entre 1842 et 1866, y obtenant en 1857 une mention honorable. Elle exposa également en province, notamment en 1860 où elle était représentée à Lyon et à Troyes (médaille de bronze). Dans sa ville natale, elle prit régulièrement part aux expositions de la SAA de 1840 à 1869 et fit partie de l’Union des Arts, participant aux manifestations de cette société de1850 à 1852. En 1861, elle présentait 13 pastels à l’Exposition universelle de Metz où elle obtint une médaille de 1^ère classe. On la retrouve épisodiquement dans les expositions de la Société lorraine des amis des arts de Nancy entre 1845 et 1872 (médaille de 2^e classe en 1862).

Un de ses pastels figurait en 1920 à la rétrospective de l’Exposition nationale de Metz.

Restée célibataire, M. PAIGNÉ fut une des artistes les plus prolifiques de l’Ecole de Metz. Fidèle au pastel, elle pratiqua occasionnellement l’huile et peut-être l’aquarelle. Elle commença par se consacrer au portrait et aux scènes de genre d’inspiration populaire à propos desquels un critique anonyme écrivait en 1851 : « Ce n’est point là cette peinture coquette, séduisante, qui s’arrête à la surface et se contente de parler aux yeux ; la souplesse et la grâce ne lui font pas défaut, mais elle ne les déploie qu’avec réserve ; vigoureuse surtout, sobre, recueillie, profonde, elle révèle pour l’art un respect sincère, et elle le communique ».

Sans doute influencée par le succès de sa sœur, elle aborda ensuite la peinture de fleurs au pastel. Sans atteindre la renommée de sa cadette, sa production dans ce genre fut louée par la critique parisienne : « De son côté, une femme, Mlle Paigné, se montre plus savante que les maîtres dans ses belles fleurs […] délicates et vigoureuses merveilles qui pourraient servir de leçon à nos meilleurs « fleuristes » ». Paul MANTZ (1859)

Elle s’essaya au paysage, s’inspirant surtout de la Lorraine, mais voyagea aussi en Bretagne et en Normandie comme en témoignent les titres de quelques pastels. Dans ce genre, elle est proche de son maître MARÉCHAL par sa vision épurée des sites représentés. Comme lui, elle joue sur la matière poudreuse du pastel pour rendre l’atmosphère brouillée des paysages lorrains.