Le velouté de Carmen

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Sujet 2 : Pays, vagues, obstacles, déferlant, jalonner, rendre.

Sujet 3: un texte avec au moins 5 mots commençant par  » C « 

 Sujet 4 : Un texte avec au moins 5 mots finissants par « ‘ que «  »

 Sujet 5 : Un texte avec au moins 5 couleurs dans le texte

Catherine se languissait de la soupe de sa grand – mère Carmen. Voilà bientôt dix ans qu’elle était partie dans ce pays inconnu, de l’autre côté du miroir. Déferlant par vagues sans obstacles, les souvenirs tragiques de son attaque lui revenaient. Ils jalonnaient cette nostalgie mélancolique qui l’envahissait à chaque fois qu’elle se rendait dans sa maison.  Il lui fallait à tout prix retrouver cette saveur magique qui flattait si bien  son palais, l’onctuosité de la châtaigne,  la douceur sucrée du potiron  alliée à celle des carottes, le tout agrémenté de quelques feuilles de  coriandre et de quelques oignons. Ainsi aurait – elle l’impression de retrouver un peu de leur si belle complicité..

Depuis que la forêt avait revêtu sa parure ambre, saupoudré d’ocre et de rouille ,  elle se disait qu’il était largement temps de s’élancer sur les chemins pour localiser l’ emplacement des châtaigniers. Il était hors de question d’acheter ces délicieux fruits d’automne, alors que la nature, toute proche de chez elle, lui fournissait tout ce dont elle avait besoin . Aussi la venue de son amie Clémentine lui donna – t – elle l’occasion d’organiser une sortie dans les bois juste avant leur repas.

Le ciel d’un bleu idyllique ne souffrait aucune polémique, toutes les conditions étaient réunies pour une agréable cueillette. Elles n’eurent aucun mal à trouver les bogues éclatées sur le sol couvert de feuilles. Délicatement, elles prélevèrent les châtaignes et revinrent pour préparer le fameux velouté de Carmen. Catherine avait gardé bien précieusement le petit carnet où toutes les recettes étaient consignées à la main, de cette belle écriture penchée  qui continue encore de la fasciner, elle dont les pattes de mouche faisaient hurler les professeurs. Il suffisait de suivre de manière méthodique les indications et les proportions pour chaque ingrédient.

Clémentine avait amené  un petit potiron de son jardin,  la grosse citrouille   serait évidée pour  fêter dignement Halloween avec les enfants.  Dans la cuisine c’était l’effervescence , Catherine s’occupait de décortiquer les  châtaignes pour les cuire à l’eau séparément puis ensuite les peler. Clémentine, énergique, se battait avec l’écorce du potiron. Ce n’était pas une mince affaire car sa dureté lui donnait du fil à retordre. Il ne restait que les carottes et les oignons à éplucher avant de plonger le tout dans l’eau bouillante, sans oublier évidemment l’assaisonnement et les feuilles de coriandre. Carmen   avait découvert avec joie la cocotte minute qui diminuait sérieusement le temps de cuisson,  c’est donc tout naturellement que Catherine utilisa le même ustensile .  Une fois la soupape en rotation, elle mit en route un minuteur. Quand la sonnerie retentit, elle entreprit de mixer le tout avec les châtaignes.

Quand Clémentine versa dans la soupière ce délicieux velouté à la couleur jaune orange caractéristique, elle ne put que s’extasier devant le fumet qu’il répandait . Catherine lui proposa de rajouter un peu de crème comme il était noté sur le petit carnet  et peu de temps après, ce fut vraiment la fête des papilles pour les deux amies .