Le tableau du samedi

Pour le  tableau du samedi, initié par Lady Marianne et poursuivi par Lilou et Fardoise, un clic sur le logo.

Fardoise nous propose de nous intéresser aux paysages locaux avec un lieu connu et reconnu.

Impossible de ne pas mentionner Nancy cette fois ci dans les lieux connus et reconnus .

J’ai choisi la place de la carrière à Nancy de Léon Voirin

J’aime beaucoup cette scène hivernale ( 1880) qui nous montre la place de la Carrière et l’arc Héré de la place Stanislas sous la neige. On reconnaît bien les grilles de Jean Lamour ouvertes sur une allée bordée d’arbres . Des enfants s’amusent à rouler d’énormes boules de neige tandis que les passants bien emmitouflés hâtent le pas pour rentrer au chaud . Les chiens ont eux aussi ont envie de jouer et ne s’en privent pas .

Vous pouvez préférer une vue de la place Stanislas au soleil , qu’à cela ne tienne en voici une .

Et pour celles et ceux qui seraient tentés par une visite au palais des ducs de Lorraine voici un tableau réalisé en 1881 par Léon Voirin .

Pour en savoir plus sur cet artiste voici la fiche élaborée par mon mari .

VOIRIN  Léon Joseph

Nancy 1833 – Nancy 1887

Peintre et dessinateur

Fils d’un négociant en vins ; frère jumeau de Jules VOIRIN*.

Pour sa biographie et sa formation artistique, se référer à son frère Jules, son alter ego. Ceux que l’on appelait « les frères Voirin » accentuaient leur ressemblance physique par la similitude de leurs tenues vestimentaires dont témoignent une photographie et divers écrits les concernant. Quant au caractère, Léon était plus discret, moins volubile que son jumeau. De santé plus fragile, il mourut d’une congestion pulmonaire et fut inhumé au cimetière de Préville.

L. VOIRIN participa très régulièrement au Salon de Nancy entre 1868 et 1886 ainsi qu’à l’exposition d’Epinal en 1881. Représenté au Salon des Refusés en 1873, il prit part à cinq reprises à celui des Artistes français entre 1874 et 1885.

Partageant les goûts de son frère, il traita les mêmes thèmes, avec une prédilection pour les scènes de genre ayant pour cadre les rues et places de sa ville natale. Outre les chevaux, notons la présence presque systématique d’un ou de plusieurs chiens qui constitue une seconde signature de leurs œuvres. La vie militaire est présente chez lui mais de façon moins prédominante ; par contre, la femme occupe plus de place que chez Jules, notamment dans des conversations galantes et des épisodes de flirt, ses figures féminines constituant un véritable catalogue de la mode de son temps. Curieusement, la production de Léon comporte quelques œuvres inspirées par l’Italie (types féminins et même un paysage) ; or nous n’avons pas trouvé trace d’un éventuel voyage transalpin.

Tous deux subirent l’influence de l’impressionnisme et cédèrent épisodiquement à la mode du japonisme. Ils possédaient de nombreux objets japonais (armes, masques, éventails) représentés dans quelques portraits ou scènes d’intérieur et leurs carnets de dessins comportent de nombreux sujets d’inspiration japonaise.

Ainsi que nous l’avons dit à propos de Jules, leur technique picturale est très proche. « Les deux frères, si semblables en tout, ont légèrement bifurqué à une certaine époque. Oh, si peu ! Léon devenu plus fougueux, donnait à ses compositions plus de mouvement, à ses personnages plus de vie et il était plus coloriste dans un dessin qui paraissait plus lâché. »  Adrien RECOUVREUR (1904)

Jules et Léon VOIRIN s’exprimèrent également dans le domaine des arts décoratifs en collaborant avec Louis MAJORELLE pour la réalisation de paravents au vernis Martin. En 1886, ils peignirent ainsi les feuilles de cinq paravents dont deux furent commandés par la cour de Hollande (conservés au garde-meuble de la famille royale à La Haye), un offert au duc de Chartres, un autre à la princesse Amélie d’Orléans pour son mariage avec Dom Carlos de Portugal. Tous sont inspirés de l’art du XVIIIe siècle et représentent des scènes de la vie nancéienne à cette époque ou des sujets allégoriques : La chasse et la pêche, Les quatre saisons.

Une grande partie de l’œuvre des frères VOIRIN est conservée en Lorraine, à Nancy pour l’essentiel grâce à divers dons et legs : famille des artistes entre 1899 et 1921, legs Wiener en 1939, don Corbin en 1963. Le musée des beaux-arts de Nancy conserve 75 carnets de dessins et aquarelles dont certains de la main de leurs amis, en particulier de Charles de MEIXMORON*.

Publié par

giselefayet

Mots , images , mouvements, impressionnent ma plaque sensible et la communication en est le révélateur le plus puissant . Citation favorite : " Être libre ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaines , c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres." Nelson Mandela

20 réflexions au sujet de “Le tableau du samedi”

  1. Magnifiques tableaux si bien commentés par JC, c’est vraiment un très bon choix pour cette ville voisine.
    Merci et bises à tous les deux!
    Bon w-end et….à toute à l’heure,
    Mireille du sablon

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  2. Ces toiles de Léon Voirin sont magnifiques avec un plus pour la deuxième toile. J’ai toujours admiré la grille de cette place Stanislas.
    Merci à ton époux pour la fiche explicative concernant ce peintre.
    Bises et bon samedi – Zaza

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  3. Bonjour Gisèle Magnifiques ces tableaux avec le commentaire. Un excellent choix . J’aime beaucoup le premier tableau de la Place Stanislas. Bisous Bonne journée MTH

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  4. Merci de nous emmener à Nancy avec ces vues de la ville, qui nous font aussi voyager dans le temps. Elles nous donnent envie d’aller visiter la ville… et son musée. Nancy, une ville où les arts se mélangent pour le bonheur de nos yeux. Merci pour ces précisions sur ce duo d’artistes.

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  5. De bien jolies toiles que tu nous présentes aujourd’hui et les explications sur les 2 artistes sont excellentes , cela m’a permis de connaître un peu . merci

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  6. De très beaux tableaux de cette belle place .J’aime particulièrement la scène hivernale . Merci à J.C. pour sa fiche bien détaillée sur les frères jumeaux.
    Belle soirée à vous deux.Bises.

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  7. Merci Gisèle pour ces beaux tableaux et merci à J.C. pour sa fiche explicative ….

    Et merci pour cet après-midi passé tous ensemble au FRAC ! l’expo était un peu particulière, je n’ai pas vraiment tout compris, mais la pause « perrier citron » était tout à fait sympathique !
    Bonne soirée, bisous,
    Geneviève

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  8. Tableaux exécutés tout en délicatesse ! les trois sont de Léon Voirin ? Ou y en-a-t-il un de son frère Jules ? Merci pour la note explicative détaillée, qui me permet de découvrir ces 2 peintres. Bises et bon dimanche à vous deux

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