Jeudi poésie

Jeanne Fadosi à la barre du bateau des croqueurs de mots pour la quinzaine nous dit : pour les jeudis poésie du 10 et du 17 novembre, je laisse le choix du sujet ou pour celles et ceux qui préfèrent un fil conducteur, de choisir un ou des instrument-s de mesure du temps.

Pour changer de la sinistre horloge de Charles Baudelaire, j’ai choisi un poème de Raymond Queneau :

La pendule

Je mbaladais sulles boulevards
Lorsque jrencontre lami
Bidard
Il avait lair si estomaqué
Que jlui ai dmandé dsesspliquer

Eh bien voilà me dit-il
Jviens davaler ma pendule
Alors jvais chez lchirurgien
Car jai une peupeur de chien
Que ça mtombe dans les vestibules

Un mois après jrevois mon copain
Il avait lair tout skia dplus rupin
Alors je suis été ltrouver
Et jlavons sommé dsesspliquer

Eh bien voilà me dit-il

Jgagne ma vie avec ma pendule

J’ai su lestomac un petit cadran

Je vends lheure à tous les passants

En attendant qujai
Icadran sulles vestibules

A la fin ltype issuissuida

Lossquil eut vu qupersonne lopéra

Et comme jarrivais juste sul chantier

Moi je lui ai demandé qui vienne sesspliquer

Eh bien voilà me dit-il

Jen avais assez davoir une pendule

Ça mempèchait ddormir la nuit

Pour la remonter fallait mfaire un trou dans ldos

Jpréfère être pendu qupendule

Lorsquil fut mort jvais à son enterrement

Cétnit
Imatin ça mennuyait bien

Mais lorsqui fut dans
Itrou ah skon rigola

Quand au fond dla bière le septième coup dmidi tinta

Eh bien voilà voilà voilà

Il avait avalé une pendule

Ça narrive pas à tous les chrétiens

Même à ceux quont un estomm de chien

Et du cœur dans les vestibules

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