Jeudi poésie

Martine à la barre du bateau des Croqueurs de mots pour la quinzaine nous demande pour ce jeudi de revisiter une fable de La Fontaine .

Je vous propose avec cette rediffusion de parodier  » Le chien qui lâche sa proie pour l’ombre  » ( voir ici l’original) .

L a femme  qui lâche l’époux  pour l’amant 

*

Chaque   homme   se   trompe  ici  bas

On     voit  courir   après le bel amant

Tant   d’épouses   qu’on   ne   sait   pas

La plupart du temps d’où vient cet allant.

*

Au  début  de  l’histoire,  il  faut  les renvoyer.

Cette femme qui sur un mur facebook aperçut

La  photo de l’époux , se vit de suite trompée,

La   colère   monta   et  la  vengeance  conçut.

À  toute  peine  elle  n’opposa  pas  son  corps,

Et  n’eut  pas  de  mal   à  trouver  réconfort .

Je me suis dit aussi que « la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf » (voir ici ) méritait aussi une autre version :

Une femme toute en rondeur vit un squelette

Qui lui fit vraiment regretter sa taille ,

Elle, qui ne refusait jamais les chouquettes,

Contracte son ventre, tous les muscles tiraille

Pour atteindre un semblant de minceur

Disant : voyez j’y suis presque consœur

 » Et comme ceci , combien de centimètres encore ?

Beaucoup – là c’est bon ? -que nenni – j’y suis là ?

Bien sur que non , vous êtes loin de mon score »

Elle bloqua si bien son air qu’elle trépassa

La mode peut se révéler un sinistre présage

Toute femme voulant rogner ses rondeurs

Pour y arriver, peut aussi y laisser son coeur

En ne renonçant point à ce réel esclavage.

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