Le mot mystère

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E E I O M G L N R :

Le mot à trouver : morgeline : plante de la famille des stellaires appelée mouron d’oiseau .

Les anagrammes sont en gras dans le texte.

L’escapade d’Emile

Emile, le cousin de Noémie, n’est pas du genre à se laisser mener par le bout du nez sans rien dire . Non, il aime s’éloigner seul de la longère, une des plus belles de la région, et chercher toute sorte de petits animaux dont il sera le geôlier. À lui la belle limnée du ruisseau qui longe les prés bordés de morgeline. Il rigole car la grande « sauterelle » qui lui tient lieu de chaperon pour le week – end n’a encore rien remarqué. Elle ignore qu’il a un double des clés de la maison en poche et qu’ainsi il peut sortir sans lui demander la permission. Il enfile son jean élimé , lorgne en passant devant la cuisine si elle est encore bien occupée à préparer le repas de midi et se dirige le pas léger vers la porte d’entrée. Il a pris soin de rouler un oreiller pour masquer son absence sous les draps de son lit. L’astuce est énorme mais Noémie est plutôt dans la norme question génie. Il faut lui reconnaitre aussi qu’elle veille toujours à préserver le sommeil de son cousin de dix ans.

À peine a – t – il mis la clé dans la serrure et ouvert la porte qu’il se retrouve nez à nez avec Merlin, le dogue allemand à la truffe noire moirée. Pour l’instant il ne fait que gémir pour l’accompagner dans sa sortie. S’ il jappe, son escapade risque d’être de courte durée, c’est pourquoi il l’enrôle immédiatement pour le seconder. Arrivés près de la rivière, Emile se met de suite en quête de ce gastéropode d’eau douce dont il voudrait bien faire l’élevage, son régime alimentaire n’étant pas bien compliqué à satisfaire, il suffit de ramasser quelques plantes aquatiques, elles sont légion dans cette eau plus ou moins stagnante.

Le pâté en croute de Noémie dont toute la famille fait l’éloge est fin prêt, il ne reste plus qu’à le mettre au four. Elle enclenche le minuteur et se dirige vers la chambre d’Emile pour le réveiller car il n’a pas pointé encore le bout de son nez. Elle minore les décibels de son appel, puis ne le voyant pas réagir, tonitrue un « debout » qui réveillerait les morts. Quand elle découvre enfin la supercherie , elle se rue dans toute la maison à sa recherche mais force est de constater qu’il a pris la clé des champs . Comment ? c’est une véritable énigme pour elle. Rongée par la crainte de le savoir seul loin de chez lui, elle se précipite dehors en empruntant le chemin qu’ils ont souvent parcouru ensemble. Elle ne tarde pas à apercevoir Merlin qui folâtre en pourchassant les papillons. Mais Emile n’est pas avec lui. À genoux sur la berge, caché par les hautes herbes, les bras immergés dans le ruisseau, il traque sa fameuse limnée. Ce n’est qu’au bout de quelques minutes qui paraissent des heures à Noémie qu’il consent à se montrer . Morigéné comme il se doit par sa cousine, il exhibe fièrement son mollusque comme excuse. De retour à la maison , une drôle de fumée s’échappe du four. Le pâté n’a pas du tout supporté l’attente, il est carbonisé !