Clic -clac

Le Clic Clac  chez Tortue ( clic)  , c’est une photo publiée le vendredi pourvu qu’elle soit rigolote, insolite, amusante, poétique, anodine.

Je vous propose un lapinou pareidolie sous l’écorce d’un arbre.

Et puis un autre lapinou cette fois ci bien réel dans le petit bois en face de chez moi.

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Dauphine

Pour les prénoms du mercredi un clic sur le logo . J’étais un peu en avance avec mon billet, le 7 septembre, c’est ici (clic) pour celles ou ceux qui ne l’auraient pas vu.

Aujourd’hui je vais vous parler de Dauphine, la lapine.

D écidément l’humain est bien versatile,

A vec désinvolture il vous abandonne

U n jour, comme si votre vie était futile.

P erdue sans lui, je ne connais plus personne

H ors ma cage, je préfère rester immobile,

I ci vraiment, cet univers m’impressionne,

N on, ce n’est pas mon nouveau domicile

Espérons que quelqu’un changera la donne.

Une petite explication concernant ces photos et le texte. Ce dimanche j’ai eu la surprise de voir ce lapin bélier dans les pruneliers du parc voisin. Bien entendu il n’y était pas arrivé tout seul, quelqu’un l’avait déposé là en pensant qu’il pouvait s’en sortir puisque les lapins de garenne avaient choisi ce secteur et se portaient plutôt bien. Malheureusement, c’est une grossière erreur, car de par sa taille il ne peut se mettre à l’abri dans les terriers et est à la merci des chiens lâchés dans le parc, n’ayant pas l’habitude d’être confronté à ce genre de danger . D’autre part son alimentation est bien différente de celle dont peuvent bénéficier les lapins du secteur. Nous sommes plusieurs dans la matinée à avoir essayé de l’attraper pour l’emmener à la SPA, sans résultat, il s’enfonçait toujours plus profondément dans les prunelliers. L’après – midi, il n’était plus là.. j’espère qu’il a pu être sauvé et qu’il est entre de bonnes mains.

Jeudi poésie

Martine à la barre des croqueurs de mots pour la quinzaine nous dit pour le thème :

Portrait d’un animal ou d’un objet .

Chats blancs : caractéristiques, surdité & plus belles races

A une chatte

Chatte blanche, chatte sans tache,
Je te demande, dans ces vers,
Quel secret dort dans tes yeux verts,
Quel sarcasme sous ta moustache.

Tu nous lorgnes, pensant tout bas
Que nos fronts pâles, que nos lèvres
Déteintes en de folles fièvres,
Que nos yeux creux ne valent pas

Ton museau que ton nez termine,
Rose comme un bouton de sein,
Tes oreilles dont le dessin
Couronne fièrement ta mine.

Pourquoi cette sérénité ?
Aurais-tu la clé des problèmes
Qui nous font, frissonnants et blêmes,
Passer le printemps et l’été ?

Devant la mort qui nous menace,
Chats et gens, ton flair, plus subtil
Que notre savoir, te dit-il
Où va la beauté qui s’efface,

Où va la pensée, où s’en vont
Les défuntes splendeurs charnelles ?
Chatte, détourne tes prunelles ;
J’y trouve trop de noir au fond.

Charles Cros

Et aussi parceque j’aime beaucoup les lapinous d’en face :

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Lapins

Les petits lapins, dans les bois,
Folâtrent sur l’herbe arrosée
Et, comme nous le vin d’Arbois,
Ils boivent la douce rosée.

Gris foncé, gris clair, soupe au lait,
Ces vagabonds, dont se dégage
Comme une odeur de serpolet,
Tiennent à peu près ce langage :

« Nous sommes les petits lapins,
Gens étrangers à l’écriture,
Et chaussés des seuls escarpins
Que nous a donné la nature.

Nous sommes les petits lapins.
C’est le poil qui forme nos bottes,
Et, n’ayant pas de calepins,
Nous ne prenons jamais de notes.

Et dans la bonne odeur des pins
Qu’on voit ombrageant ces clairières
Nous sommes les petits lapins
Assis sur leurs petits derrières. »

Théodore de Banville