
Petits meurtres à l’heure du thé tome 1.
Kitt est bibliothécaire à York. Fan de romans policiers, elle aime aussi beaucoup le Lady Grey, son chat Iago et sa meilleure amie Evie, une masseuse aux doigts de fée fan de vintage. Côté cœur, en revanche, c’est plutôt morne plaine.
Une vie paisible, donc, jusqu’à ce que l’on retrouve l’ex d’Evie assassiné, un stylo plume planté dans le cœur. Si tout indique que son amie est la coupable, Kitt ne doute pourtant pas de son innocence. Épaulée par son assistante aux dons de cyberfouineuse, notre bibliothécaire au caractère bien trempé décide de mener l’enquête. C’est sans compter sur le charme électrisant de l’inspecteur chargé de l’affaire, qui ne l’aide pas à garder la tête froide…
Je vois déjà poindre la question : Qu’est ce que le cosy mystery ? Cest un sous genre du roman policier où chaque tome invite à mener une enquête . Le personnage principal est souvent une femme, ne travaille pas forcément dans la police et vit dans un environnement cosy, relativement en huis clos. Il y a des meurtres mais pas de scène sanglante aux descriptions horribles. Certes le suspens est présent mais dans une toute autre ambiance que celle des thrillers. Ce livre entre parfaitement dans la catégorie de cosy mystery drolatique et romantique.
extrait
« Kitty Hartley sentit notre léger frémissement à la commissure gauche de ses lèvres. Elle ferma les yeux et formula une prière silencieuse : puisse-t-elle, lorsqu’elle les rouvrirait, découvrir Grâce, son assistante, avec la tasse de Lady Grey fumante qu’elle l’avait envoyée chercher depuis plus d’un quart d’heure. Quand elle se décida à soulever les paupières, hélas, l’homme à l’anorak vert sombre était toujours devant elle. Il continuait de répondre autour de lui des relents de chou bouilli et ses sourcils noirs broussailleux étaient toujours arqués en accent circonflexe, comme pour lui signifier qu’il attendait une réponse. »

C’est l’histoire d’un père qui élève seul ses deux fils. Les années passent, et les enfants grandissent. Ils choisissent ce qui a de l’importance à leurs yeux, ceux qu’ils sont en train de devenir. Ils agissent comme des hommes. Et pourtant, ce ne sont encore que des gosses. C’est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le cœur de trois hommes.
Laurent Petitmangin, dans ce premier roman fulgurant, dénoue avec une sensibilité et une finesse infinies le fil des destinées d’hommes en devenir.
Un roman que j’ai adoré tant par le style simple mais percutant de l’auteur que par le sujets traité . Bien sur, ce terroir ne m’est pas étranger puis que situé en Lorraine , c’est un plus de connaitre les lieux , on a vraiment l’impression qu’on aurait pu croiser Fus , Gillou, leur père. Un livre bouleversant qui ne donne pas de leçon , s’attachant à montrer ce père écartelé entre son amour pour son fils et ses propres valeurs . Une tranche de vie qui ne verse jamais dans le pathos mais qui sait vraiment nous émouvoir. Un roman que je ne peux que vous conseiller.
Extraits
« J’avais ressenti le besoin de retourner à la section comme d’autres celui de retrouver l’église. Même s’il ne s’y passait plus grand-chose, je me disais que je ferais partie des derniers. Ce qui me désolait, c’est que nous nous isolions de plus en plus. Elle était loin l’union de la gauche. Parfois j’avais l’impression que certains d’entre nous se dépensaient plus à casser les cocos qu’à taper sur les nantis. Où étaient nos combats ? »
« Août, c’est le meilleur mois dans notre coin. La saison des mirabelles. La lumière vers les cinq heures de l’après-midi est la plus belle qu’on peut voir de toute l’année. Dorée, puissante, sucrée et pourtant pleine de fraîcheur. Déjà pénétrée de l’automne, traversée de zestes de vert et de bleu. Cette lumière, c’est nous. Elle est belle, mais elle ne s’attarde pas, elle annonce déjà la suite. Elle contient en elle le moins bien, les jours qui vont rapidement se refroidir. Il y a rarement des étés indiens en Lorraine. On dit beaucoup de la lumière du nord de l’Italie en été, je veux bien le croire, je n’y suis jamais allé, mais je suis prêt à parier que la nôtre, pendant cette toute petite période, ces quinze jours d’avant la rentrée, à ce moment précis de la journée, la surpasse haut la main. La lumière des derniers apéritifs dehors. Les gens sont heureux. »
« J’avais finalement compris que la vie de Fus avait basculé sur un rien. Que toutes nos vies, malgré leur incroyable linéarité de façade, n’étaient qu’accidents, hasards, croisements et rendez-vous manqués. Nos vies étaient remplies de cette foultitude de riens, qui selon leur agencement nous feraient rois du monde ou taulards. »

Alors que la guerre vient de s’achever, dans les décombres de Berlin, Käthe et Gerd s’engagent dans la construction du monde nouveau pour lequel ils se sont battus. Ils imaginent un programme où les enfants des élites intellectuelles, retirés à leurs familles, élevés loin de toute sensiblerie, formeraient une génération d’individus supérieurs assurant l’avenir de l’Allemagne de l’Est. Mais, à l’ouest du mur qui s’élève, une femme a d’autres idéaux et des rêves de renouveau. Liz, architecte américaine, entend bien tout faire pour défendre les valeurs du monde occidental. Quand Gerd rencontre Liz, la force de ses convictions commence à vaciller…
Un deuxième roman de cet auteur qui confirme tout le bien que je pensais du premier. Des personnages auxquels on s’attache de suite . Une histoire bien différente de son premier roman puisqu’il se passe dans le Berlin d’après guerre , mais on retrouve un personnage écartelé, Gerd, cette fois ci entre deux femmes représentant des mondes totalement différents . Là aussi les sentiments se heurtent à des idéaux contraires , l’auteur sait vraiment bien nous mettre en face des contradictions de la condition humaine .
Extraits
« Malgré toute ma défiance, et mon dégoût parfois, j’étais de plus en plus fasciné par ce Berlin-Ouest, sûr de lui, arrogant au possible, désormais si prompt à se relever [fin 50’s, début 60’s]. J’en voyais tous les laissés-pour-compte, je les repérais mieux que quiconque, ces hommes et femmes sacrifiés parce qu’ils n’arrivaient pas à suivre le rythme, ou simplement parce qu’il fallait des perdants. Il y en avait sur chaque trottoir. J’avais beau me convaincre que cette société était viciée et qu’elle ne faisait qu’attiser le drame prochain en laissant ses pauvres à la rue quand elle gâtait ses riches au-delà de toute raison, je retombais en enfance sur ces grands boulevards ressortis de terre de tous leurs feux, avec leurs beaux lampadaires, le dais des hôtels, et les vitrines bien garnies. »