Le tableau du samedi

Pour le  tableau du samedi, initié par Lady Marianne et poursuivi par Lilou et Fardoise, un clic sur le logo.

Pour cette quinzaine Lilou nous propose soit la couleur jaune, soit les animaux et l’enfant . Je choisis ce deuxième thème pour ce samedi avec

« Le petit mendiant  » d’Edmond Louyot

Comment rester insensible devant le magnifique sourire de cette enfant accompagnée de son chaton , qui soit dit en passant ne reste pas sans réaction devant le contenu du bol ( d’où le titre de l’œuvre) . On peut presqu’entendre le petit « mraouh » qu’il émet en réclamant sa part, patte levée. La lumière se concentre particulièrement sur le visage de l’enfant qui rayonne et le petit quémandeur. J’aime beaucoup le souci du détail dans la représentation de la coiffe et de l’habit de la fillette . On peut remarquer un sabot qui dépasse de la longue jupe ou robe et juste à côté une bouilloire en cuivre , un intérieur que l’on retrouve aussi sur d’autres oeuvres.

Une autre scène avec une fillette aux mêmes joues roses et rebondies qui cette fois ci rassemble deux chatons tout aussi intéressés.

N’oublions non plus les chiens avec ce tableau réunissant mère et enfant auprès de la chienne et ses chiots . Une complicité avec les animaux qui se lit facilement dans cette pose et pause en extérieur.

Pour en savoir plus sur cet artiste, la fiche que mon mari lui a consacrée.

LOUYOT   Joseph Edmond

La Lobe, commune d’Arry (57) 1861 – La Lobe 1920

Peintre et dessinateur

Fils d’un cultivateur qui était maire d’Arry depuis 1860.

Son père était né à Arry, sa mère à Dieulouard.

Second d’une famille de dix enfants, il entra après la défaite de 1870 au petit séminaire de Montigny où il resta six ans avant de terminer ses études au lycée de Metz.  Doué pour le dessin, il fit un bref passage à l’Ecole des Arts et Métiers de Karlsruhe puis dans l’atelier d’un peintre-décorateur de Munich avant de faire son service militaire dans la capitale bavaroise. De retour en Moselle en 1883, il obtint une bourse du gouvernement allemand et fréquenta les Beaux-Arts de Düsseldorf en 1884-85 puis ceux de Munich de 1886 à1889 ; il y fut l’élève de Johann Caspar HERTERICH. Il gagnait alors sa vie en peignant des portraits et reçut des commandes d’œuvres décoratives, en particulier pour le palais du gouverneur à Strasbourg.

En 1891, il épousa Adèle STRUPPE à Schliersee (Bavière) et débuta cette même année au Salon de Munich, ville où naquirent ses deux enfants et où il vécut jusqu’à la fin de la Grande Guerre, à l’exception d’un séjour de dix-huit mois en Moselle en 1892-93 et d’un voyage d’étude en Italie en 1895. Il y retourna avant 1914 (Santa Margherita, Trente et Venise), période où il visita aussi la Côte d’Azur. Il avait fait plusieurs séjours en Hollande, le premier en 1892 grâce à un prix fondé par l’empereur Guillaume II. Sérieusement malade à partir de 1915, il fit régulièrement des cures à Schliersee. De retour sur sa terre natale en 1919, il souffrit de l’accueil froid et méfiant qui lui fut réservé et mourut peu après : « Quel crime ai-je commis ? D’avoir gagné ma vie en Allemagne ? De nombreux Français se trouvaient dans la même position que moi. Parce que je suis devenu peintre au lieu de rester paysan ? Cela ne peut pas être. »  (cité par Michel LOUYOT, 2003). Ce dernier (né à Pont-à-Mousson en 1938), petit-neveu de l’artiste, fut attaché culturel dans plusieurs pays de l’Est et poursuit une carrière littéraire.

Sa première participation connue à une manifestation collective est signalée dans L’Est républicain du 18 octobre 1890. Il s’agit de l’exposition de la Société artistique de Metz où il présentait deux tableaux. A Metz, il prit également part en 1902 et 1903 aux expositions de l’Union des Artistes de Lorraine (Lothringen Kunstlerbund) puis à titre posthume à l’exposition nationale de 1920. Ayant fait ses débuts au Salon de Munich en 1891, il fut membre du Künstlerbund « Bavaria » de cette ville. Dans les années précédant la guerre, il parcourut les villes allemandes (y compris Metz en 1909), organisant des expositions afin de subvenir aux besoins de sa famille.

Expositions particulières et rétrospectives :

  • 1909 : Hôtel Terminus, Metz (60 tableaux)
  • 1919 : Maison d’Art, 43-45, rue Serpenoise, Metz
  • 2004 : Musée départemental Georges de La Tour, Vic-sur-Seille (20 huiles, 2 fusains, 2 pastels)
  • 2014 : Stadtmuseum, Zweibrücken, Allemagne

Un certain nombre de ses œuvres se trouvent en Allemagne où certaines ont été reproduites sous forme de cartes postales. D’autres sont conservées aux Etats-Unis où son épouse et sa fille Rita se rendirent fin 1920. Des expositions-ventes furent organisées l’année suivante à New York aux galeries Anderson et John Wanamaker.

A ses débuts, Edmond LOUYOT peignait surtout des portraits et des œuvres de petit format mettant en scène des personnages en costumes du XVIIe siècle, à la manière d’Ernest MEISSONIER mais plus proches de Frans HALS par leur technique vigoureuse. Ses portraits d’enfants sont remarquables par leur fantaisie et leur perfection technique. Il se tourna ensuite vers le paysage et la peinture de plein air où il fait preuve d’une plus grande liberté de touche : vues de Hollande, des Alpes bavaroises et de la côte méditerranéenne, sans oublier de célébrer avec sensibilité les paysages et la vie paysanne de sa terre natale. Partagé entre deux cultures, il est un admirable coloriste qui cependant resta fidèle à la tradition picturale, se tenant à l’écart du courant novateur de l’expressionnisme allemand, en particulier du « Blaue Reiter » munichois.

E. LOUYOT était aussi un dessinateur subtil comme en témoignent ses portraits au pastel et au fusain, d’une grande finesse expressive.

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Clic clac

Le Clic Clac  chez Tortue ( clic)  , c’est une photo publiée le vendredi pourvu qu’elle soit rigolote, insolite, amusante, poétique, anodine. Je vous propose ce vendredi les occupants originaux d’une poussette qui passait sur le trottoir devant chez moi.

Après avoir bien couru, ces deux « Shih Tzu » peuvent se reposer un peu avant de regagner leur chez eux , sur qu’ils apprécient !