Clic – clac

Le Clic Clac  chez Tortue ( clic)  , c’est une photo publiée le vendredi pourvu qu’elle soit rigolote, insolite, amusante, poétique, anodine.

Je vous propose la photo d’un cormoran se séchant les plumes au niveau d’un pilier du pont Tiffroy. Ils sont en nombre sur la Moselle et ne rechignent pas à pêcher même en centre ville dans les bras de la rivière.

Publicité

Jeudi poésie

Martine à la barre des croqueurs de mots pour la quinzaine nous dit pour le thème :

Portrait d’un animal ou d’un objet .

Chats blancs : caractéristiques, surdité & plus belles races

A une chatte

Chatte blanche, chatte sans tache,
Je te demande, dans ces vers,
Quel secret dort dans tes yeux verts,
Quel sarcasme sous ta moustache.

Tu nous lorgnes, pensant tout bas
Que nos fronts pâles, que nos lèvres
Déteintes en de folles fièvres,
Que nos yeux creux ne valent pas

Ton museau que ton nez termine,
Rose comme un bouton de sein,
Tes oreilles dont le dessin
Couronne fièrement ta mine.

Pourquoi cette sérénité ?
Aurais-tu la clé des problèmes
Qui nous font, frissonnants et blêmes,
Passer le printemps et l’été ?

Devant la mort qui nous menace,
Chats et gens, ton flair, plus subtil
Que notre savoir, te dit-il
Où va la beauté qui s’efface,

Où va la pensée, où s’en vont
Les défuntes splendeurs charnelles ?
Chatte, détourne tes prunelles ;
J’y trouve trop de noir au fond.

Charles Cros

Et aussi parceque j’aime beaucoup les lapinous d’en face :

IMGP6487

Lapins

Les petits lapins, dans les bois,
Folâtrent sur l’herbe arrosée
Et, comme nous le vin d’Arbois,
Ils boivent la douce rosée.

Gris foncé, gris clair, soupe au lait,
Ces vagabonds, dont se dégage
Comme une odeur de serpolet,
Tiennent à peu près ce langage :

« Nous sommes les petits lapins,
Gens étrangers à l’écriture,
Et chaussés des seuls escarpins
Que nous a donné la nature.

Nous sommes les petits lapins.
C’est le poil qui forme nos bottes,
Et, n’ayant pas de calepins,
Nous ne prenons jamais de notes.

Et dans la bonne odeur des pins
Qu’on voit ombrageant ces clairières
Nous sommes les petits lapins
Assis sur leurs petits derrières. »

Théodore de Banville  

Brunin

Pour les prénoms du mercredi à la cour de récré de Jill Bill un clic sur le logo .

Un grand merci à Patrick qui me permet de partager  ses superbes créations . Un clic sur l’image pour découvrir son blog.

B runin, un bien surprenant félin

R ivalise avec les prédateurs marins.

U n as de la pêche au colin

N e rechignant pas à partir tres loin.

I nfatigable, il se moque des gros grains

N ageant sans crainte des requins

*

B ravant sa peur du grand bai N

R ugissant, il surgit aujourd’hu I

U n avertissement, c’est certai N

N e croyez pas que dans l’ea U

I l hésite longtemps à plonge R

N on, aux vagues il met un ja B*

*

  • jab : à la boxe, petit direct

Un bonjour particulier

Pour l’atelier 167 de Ghislaine un clic sur le logo

Les mots :

lente, soupir, doute, raison, vouloir, temps, source, pouvoir.

Un texte sur le thème « Désirer, souhaiter »

Un texte avec des mots finissants par «  » our « 

En nous promenant l’autre jour , Mireille du Sablon et moi, autour du plan d’eau de Woippy, nous avons eu la chance d’apercevoir plusieurs cygnes qui venaient à notre rencontre. Quel plaisir de constater qu’ici ils sont de retour et en famille.

Leur progression dans l’eau n’est pas lente du tout, on dirait même qu’ils mettent le turbo pour arriver plus vite. Pas de doute, la femelle souhaite nous présenter sa progéniture. Un bonjour qui dure un certain temps car chaque jeune tient à nous saluer. Ils veulent certainement un peu plus que nos salutations réciproques pour cette marque d’attention, mais, à raison, nous n’avons pas une seule miette de pain dans les poches, source de problèmes digestifs pour ces oiseaux.

Si deux cygnons jouent à nous faire la cour, dans une pose plus que glamour, un autre sans tambour ni trompette se jette sur la main approchée. Je crois même entendre un soupir quand il constate qu’il ne peut rien trouver à manger, même sur le pourtour des doigts. Un jour, c’est promis, je reviendrai avec quelques grains de maïs et pas pour jouer à pince – mi pince – moi .

Voir aussi l’article rédigé par Mireille (clic sur le prénom) avec beaucoup d’humour .

Un jeudi pas comme les autres

Pour le mot mystère chez Lilou un clic sur le logo.

Le mot à trouver : bougranière . C’est le titre qu’on donne aux Lingères dans leurs Lettres de maîtrise. On les appelle Maîtresses Lingères.

Les anagrammes sont soulignées dans le texte.

*****

Jeudi dernier, après avoir mis une lessive en route, ( eh oui pas de bougranière à mon service), la bruine n’étant pas prévue, je me rends à vélo chez ma kiné. Sur le trottoir s’étire un ruban bigarré d’ enfants revenant de la cantine. Le soleil baigne la rue tout entière, incitant à prolonger la sortie. J’enrage à ce moment de devoir m’enfermer.

Bigre, mais que vois je, là sur l’asphalte à quelques mètres devant moi ? Un oiseau égaré que je prends tout d’abord, de loin, pour une perdrix. Que fait – elle dans cette zone urbaine ? En me rapprochant, je constate bien vite qu’il ne s’agit pas d’un amateur de graine, c’est un magnifique rapace visiblement blessé à l’aile gauche. D’instinct je m’arrête, pose mon vélo, pour essayer de l’attraper et le mettre à l’abri. Mais l’oiseau court dans une zone arborée bien dense qui obère mes chances de réussite. Je tourne autour de ces buissons pendant quelques minutes mais je dois reconnaitre que la mission de sauvetage ne s’avère guère possible. Je me rends donc à ma séance, déçue de ne pas avoir pu réagir suffisamment vite.

Mais je n’ai pas dit mon dernier mot, l’animal va peut être chercher à bouger . Sitôt sortie du cabinet de soins, je retourne à l’endroit où il m’a narguée . Là, je vois plusieurs personnes rassemblées devant une sortie de garage. Bingo, le rapace est là.

Aguerrie par plusieurs autres captures d’oiseaux ( dont une buse ) et pas tres convaincue de la nécessité d’une couverture pour le saisir, je me dirige vers l’épervier. En quelques secondes l’opération est menée à bien sans le moindre mal pour mes mains. Il ne cherche même pas à m’attaquer. Maintenant il va falloir l’emmener chez le vétérinaire, pour vérifier qu’aucun organe vital n’est atteint. Je mets l’oiseau dans un grand carton qu’une dame est allée chercher. D’une main je tiens le vélo, de l’autre le carton. Marcher ainsi n’est pas aussi aisé que je l’aurais cru, mais je ne brigue pas la première place au marathon.

Ouf, me voici enfin arrivée chez moi, je libère de suite l’épervier en le posant sur le fauteuil de Volga. Là j’ai tout le temps de remarquer que l’aile gauche pend, il doit y avoir fracture. La queue est toute rabougrie comme rognée, il a du certainement être percuté par une voiture et y laisser des plumes. Il ne semble pas trop stressé, mais mieux vaut abréger son séjour parmi nous, aussi c’est de suite qu’il va se rendre chez le vétérinaire en relation avec le centre de sauvegarde de la faune sauvage de Lorraine. ( clic)

Il ou plutôt elle ( épervier femelle compte tenu des plumes et du poids) est maintenant hébergée au centre de Valleroy , sa fracture de l’aile, n’étant pas complexe, ne nécessite pas de broche, elle effectuera donc sa convalescence dans cet espace protégé .

Défi 254 des croqueurs de mots

Jeanne ( clic) à la barre du bateau des croqueurs de mots pour la quinzaine nous propose :

Imaginons que nous ne sommes que vers la fin de septembre 2019. Pour celles et ceux qui mesurent le temps en années scolaires, elle vient de commencer et vous avez des rêves voire des projets plein la tête. Essayons de faire abstraction du vécu de ces deux dernières années pour écrire un texte de quelques lignes en prose ou en vers (libres ou pas) dans lequel nous nous projetons dans cet avenir proche. Rêvons un peu, beaucoup, passionnément !

En septembre 2019, Babouche est partie pour le paradis des chats, et je n’ai qu’un rêve à ce moment là .

R etrouver, oh oui, pour quelques temps

Encor’, ma panthère aux yeux de jade.

V oir pétiller sa vie à chaque instant,

E n bonds joyeux et folles cavalcades.

*

D istiller l’écume des jours heureux,

E lixir qui sans cesse se renouvelle.

*

S e noyer dans ses douces prunelles,

E t partir ensemble pour d’autres cieux,

P artager l’horizon qui pommelle,

T raverser ce duvet délicieux,

E n gardant cette voie hirondelle,

M elant silence et chant mystérieux.

B riser le joug de la loi des adieux,

R edonner vie à l’heure violoncelle,

E t oile scintillante de mille feux