Le tableau du samedi

Pour le  tableau du samedi, initié par Lady Marianne et poursuivi par Lilou et Fardoise, un clic sur le logo.

Fardoise nous propose : douceurs et pâtisseries dans la peinture .

J’ai choisi de m’intéresser à la brioche

Tout d’abord celle d’Edouard Manet (1870)

N’est – elle pas appétissante cette brioche reposant sur ce napperon blanc . Gonflée et dorée à souhait elle rivalise avec le velouté des pêches présentes à ses côtés . Le couteau tout proche nous incite vraiment à la découper pour la déguster . J’aime beaucoup la façon dont Manet rend la matière vivante , qu’il s’agisse du napperon avec ses plis bien marqués, de la texture des fruits ou de la brioche. Je ne sais ce que contient la boite rouge mais je suis à peu près sure qu’il s’agit de quelques douceurs à déguster , le couvercle non refermé incitant à laisser parler sa gourmandise.

Cette toile a été réalisée par Edouard Manet d’après une autre œuvre, celle de Jean Siméon Chardin donnée au musée du Louvre à Paris , ce don a incité Manet à produire sa propre version en 1870.

Je continue sur le thème de la brioche avec cette nature morte de Jules Larcher , un peintre lorrain qui devait apprécier les douceurs et les pâtisseries. Là aussi les effets de matière sont saisissants, tout comme les jeux d’ombre et de lumière incitant l’œil à s’attarder sur le doré de la brioche , l’éclat d’un verre ou d’une bouteille ou le glacé d’une mignardise .

Comme vous pouvez le constater tout confère dans cette toile à rendre la table attractive , la boisson, les pâtisseries , le choix des verres, la coupe de fleurs .

Pour en savoir un peu plus sur le peintre , je partage la fiche de mon mari .

LARCHER  Jules François Marie Joseph

Choloy (54) 1849 – Nancy 1920

Peintre, peintre-décorateur, professeur de dessin et de peinture, conservateur du musé de Nancy

Fils d’un aubergiste ; époux de Maria LARCHER*.

Son père était né à Saint-Joire (55), sa mère à Ecrouves (54).

Il fut à Nancy élève de l’Ecole professionnelle Loritz à partir de 1861 et fréquenta l’Ecole municipale de dessin dirigée par Claude Emile THIÉRY*. En 1868, sa famille se rendit à Noisy-le-Sec (93) où son père devint charretier avant de mourir à Paris l’année suivante. Le jeune Jules fréquenta dans la capitale les ateliers de son compatriote Charles SELLIER* et de Léon BONNAT. Il participa au Salon parisien entre 1876 et 1883, obtenant en 1880 une médaille de 3e classe. En 1883, il épousa à Paris (15e) Marie Joséphine CLÉMENT, fille d’un ancien cantonnier née à Crévic (54) dont il avait un fils né en 1879. Parmi les témoins figuraient trois artistes ayant fréquenté les Beaux-Arts : les peintres Frédéric LEBRUN et Lionel ROYER ainsi que Jean Antoine IDRAC, 1er grand prix de Rome de sculpture en 1873. De retour à Nancy en 1884, LARCHER entra chez l’ébéniste Louis MAJORELLE où il fut employé à la décoration de meubles au vernis Martin. Il cessa alors ses envois au Salon. En 1887, il succéda à Théodore DEVILLY* comme conservateur du musée de Nancy et directeur de l’Ecole municipale et régionale des beaux-arts où il était déjà professeur titulaire de dessin et de peinture. Il exerça ces fonctions pendant plus de trente ans, renonçant presque entièrement à sa propre carrière de peintre et exposant peu. Lui qui avait régulièrement pris part au Salon de Nancy entre 1872 et 1878, il n’y figura plus qu’en 1898. Il fit partie dès 1892 du comité de l’Association des Artistes lorrains dont il assura la présidence en 1901, année où il fut élu au comité directeur de l’Alliance provinciale des industries d’art (Ecole de Nancy) dont il démissionna peu après, GALLÉ ayant choisi l’Ecole professionnelle de l’Est et non l’Ecole des beaux-arts pour accueillir les cours d’art appliqué à l’industrie. Devenu veuf en 1887, il épousa sept ans plus tard Maria ROY, une de ses élèves. Un de ses témoins était le peintre Stéphane RISQUET*.

Pendant la Grande Guerre, il dut organiser le transfert à Troyes des œuvres du musée. L’Ecole des beaux- arts ayant été transformée en ambulance, les cours reprirent dans les locaux d’une usine pour les rares élèves non mobilisés. Reconduit dans ses fonctions en 1919, il devint en octobre de cette année directeur honoraire de l’Ecole des beaux-arts et mourut d’une rupture artérielle l’année suivante. Il fut inhumé au cimetière de Préville.

J. LARCHER se révéla un administrateur avisé et érudit : il rédigea un catalogue du musée dont il restaura des tableaux vérifier et donna un nouvel essor à l’Ecole des beaux-arts. D’abord installée dans les combles d’un bâtiment, elle put, grâce à ses démarches, s’installer en 1910 dans de nouveaux locaux, avenue Boffrand. C’est à la suite de sa demande au maire de Nancy fin 1887 que l’école s’ouvrit aux jeunes filles deux ans plus tard. Enseignant exigeant et vénéré, il fut nommé officier d’Académie en 1889, officier de l’Instruction publique dix ans plus tard et membre correspondant de l’Institut (section peinture) en 1909. Il était membre du comité de Meurthe-et-Moselle pour l’Exposition universelle de 1900 et faisait partie du Comité régional des arts appliqués créé en 1916. Il accordait dans son enseignement une importance particulière à l’étude de la plante et à ses applications décoratives, jouant ainsi un rôle important dans la gestation de l’Ecole de Nancy. « Dans son esprit, le rôle du professeur ne devait pas se borner à l’enseignement du métier, son devoir était d’éveiller, de stimuler les sentiments qui, seuls, sont capables de former l’artiste, à le suivre, à la guider dans ses manifestations ; et ce rôle, il le remplit admirablement. » Commandant LALANCE (1922)

Son influence fut déterminante sur la formation de nombreux artistes parmi lesquels A. RENAUDIN*, J.M. SCHIFF*, A. LARTEAU*, J. GRUBER*, H. BERGÉ*, JACQUOT-DEFRANCE*, R. WILD*, F. MALESPINA*, A. SORKAU*, F. et J. WIELORWKI*, E. WITTMANN*, A. DESCH*, H. MARCHAL*, R. TONNELIER*, J. MAJORELLE*, et le jeune Etienne COURNAULT (1891-1948).

En tant que peintre, il se consacra au portrait et à la nature morte. C’est dans ce dernier genre que son talent s’exprime avec le plus d’éclat. Par leur réalisme précis et par la subtilité du coloris, ses compositions exaltant les plaisirs de la table, où se côtoient mets raffinés et accessoires luxueux, s’inscrivent dans la tradition des meilleurs spécialistes flamands et hollandais du XVIIe siècle.

Publié par

giselefayet

Mots , images , mouvements, impressionnent ma plaque sensible et la communication en est le révélateur le plus puissant . Citation favorite : " Être libre ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaines , c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres." Nelson Mandela

21 réflexions au sujet de “Le tableau du samedi”

  1. Une brioche mise à l’honneur chez toi ce matin avec ces beaux tableaux. D’excellents choix pour nous mettre en appétit pour le petit déjeuner.
    Bises et bon samedi glacial Jazzy – Zaza

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  2. Je prépare le chocolat chaud et nous passons à la dégustation de ces magnifiques brioches?
    Merci à tous les deux pour ce défi relevé « haut les mains »…
    Bises du jour
    Mireille du sablon

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  3. Merci à toi Gisèle et à ta moitié pour ces très beaux tableaux et les textes qui les accompagnent ! On croquerait volontiers dans ces belles brioches …
    Bonne journée glaciale, Gisèle bisous

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  4. Je découvre la nature morte de Jules Larche et la fiche de ton mari .J’ai failli mettre la brioche de Manet ..Suis parie vers un contemporain pour ma dernière participation de année. Doux week-end Gisèle bise.

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  5. Bonjour Gisèle 3 beaux tableaux et pour moi un plus pour le troisième où il y a beaucoup de « douceurs » merci pour toutes les explications . Bisous bonne journée grise , humide et froide aujourd’hui MTH

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  6. Manet est incontournable et sur la troisième peinture, j’aime bien la brioche qui a la tête qui penche et la table est pleine d’accessoires.
    Bon week-end.

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  7. Tu me donnes faim avec ces belles brioches bien dorées à point ! et oui, je me suis tout de suite posée la question, qu’y-a-t-il dans cette boîte rouge ? des biscuits ? des chocolats ?
    Merci à toi et à Monsieur Jazzy pour l’histoire de ces tableaux
    Gros bisous

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  8. belle sélection que tu as trouvée
    j’ aime beaucoup ces tableaux anciens d ‘ou mon choix du jour
    tout cela nous donne envie de déguster de leurs brioches , si bien mises en valeur
    bonne journée pour toi Jazzy
    bises
    kénavo

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  9. Bravo d’avoir trouvé ce bel assortiment de douceurs et j’avoue que je n’ai pas pensé à Manet moi non plus. Mais c’est la troisième brioche que je trouve la plus appétissante et que dire de tous ces biscuits plus tentants les uns que les autres. Alors merci à Jules Larcher pour cette belle table et merci à toi de nous le faire connaître.

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