Le tableau du samedi

Pour le  tableau du samedi, initié par Lady Marianne et poursuivi par Lilou et Fardoise, un clic sur le logo.

Fardoise nous propose les beaux bijoux .

J’ai choisi « le portrait de la baronne Gourgaud à la mantille noire » 1923 de Marie Laurencin .

Les couleurs pastels des fleurs , le blanc laiteux de la peau du modèle, le grand châle bleu font un contraste saisissant avec la robe noire de la baronne . Sa mantille est ornée de perles qui sont mises en parallèle avec cet oiseau blanc . Un collier blanc se confondrait presque avec le cou de la baronne s’il ne débordait sur le noir de la robe .Deux pendentifs noirs font ressortir le teint clair de son visage et son ovale délicat. Une certaine mélancolie semble plonger le modèle dans un ailleurs que l’artiste a voulu souligner. Ce qui m’a frappé, la première fois que j’ai vu ce tableau lors de notre passage à Bourg en Bresse, c’est ce regard quasi hypnotique .

Marie Laurencin (31 octobre 1883 – 8 juin 1956)

Peintre française , portraitiste, graveuse et poétesse .

Née en 1883, Marie Laurencin est vouée au métier d’institutrice. Toutefois, désireuse de devenir peintre sur porcelaine, elle s’inscrit à l’école de Sèvres et à l’académie Humbert où elle suit des cours de dessin et de gravure avec talent, notamment aux côtés de Francis Picabia et de Georges Braque ce dernier lui faisant rencontrer en 1906 Pierre Roché qui devient alors son amant et mécène. Elle écrit aussi à cette époque ses premiers poèmes.

En 1907, Marie Laurencin réalise sa première exposition et participe au salon des Indépendants. Elle rencontre Picasso qui lui présente Guillaume Apollinaire  avec qui elle mène un amour passionné jusqu’en 1912. Elle vit alors en femme libre pour l’époque, entretient de nombreuses relations, et réalise « Groupe d’artistes », « Apollinaire et ses amis », « Les jeunes filles » et de nombreux portraits. Certains de ses poèmes sont aussi publiés dont « Le présent » en 1909.

Alors qu’en 1913 ses tableaux se vendent hors de France et qu’elle expose aux côtés de Marcel Duchamp  à l’Armory Show de New York, Marie Laurencin se marie en 1914 au baron allemand Otto von Wätjen, mais la Première Guerre mondiale les pousse à s’exiler en Espagne jusqu’en 1919. En 1921, Marie Laurencin revient à Paris et divorce la même année. Malgré un cancer de l’estomac en 1923, elle mène une carrière très prolifique et devient une artiste reconnue, réalisant de nombreuses illustrations pour Gide et Lewis Caroll par exemple, mais aussi des décors pour des ballets comme « Les biches ».

Alors que Marie Laurencin est consacrée en recevant la Légion d’honneur en 1935 et en présentant 16 de ses œuvres lors de l’exposition universelle de 1937, la Seconde Guerre mondiale éclate. Elle continue toutefois ses portraits durant cette dure période et publie en 1942 « Le carnet des nuits ». Sa santé se fait alors plus fragile et elle reste marquée par son arrestation à la fin de la guerre même si elle est relâchée par la suite.

Pour en savoir plus un clic ici

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Publié par

giselefayet

Mots , images , mouvements, impressionnent ma plaque sensible et la communication en est le révélateur le plus puissant . Citation favorite : " Être libre ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaines , c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres." Nelson Mandela

21 réflexions au sujet de “Le tableau du samedi”

  1. Son regard semble lointain, presque figé dans le vide…
    Quelle vie que celle de cette femme qui épouse un allemand en pleine guerre….
    Bises ensoleillées du jour
    Mireille du sablon

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  2. Elle est belle et envoûtante cette baronne. J’aime beaucoup cette toile de Marie Laurencin.
    Merci pour le lien communiqué en fin de page, Jazzy.
    Bises et bon samedi – Zaza

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  3. il est vrai que l’oeil est attiré plus par le regard profondément mélancolique que par les bijoux
    très bon choix jazzy

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  4. Ca me fait penser aux paroles d’une chanson de Joe Dassin, l’été indien.
    Tu ressemblais à une aquarelle de Marie Laurencin.
    Au premier regarde je voyais bien les pendentifs, mais moins le collier.
    Bon week-end.

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  5. Très beau tableau délicat et mélancolique .La jeune femme perdue dans ses pensées , semble peu se soucier de ses bijoux qu’elle a cependant choisis en totale harmonie avec son teint et sa robe noire .Une grande douceur , une bienveillance se dégagent de l’ensemle aux teintes pastel: gracilité de la jeune femme , présence du bouquet et de l’oiseau , élégance d spontanée des gestes .Un est loin de la parade sociale , …

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  6. Je garde le mot HYPNOTIQUE,car je ne saurais te dire ce que j’aime et ce qui me dérange chez Marie Laurencin. Je reste très ambivalente concernant ce que je connais d’elle en peinture. Il y a un dessin d’elle au centre culturel de Milly, c’est vrai qu’elle a séjourné pas si loin que ça du côté de Draveil et c’était une des muses de Cocteau dont elle a fait ( au moins)un portrait.

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